samedi 6 novembre 2010

L’essence de l’homme

Luc Ferry, dans Le Point, a écrit un article, où il y reprend un extrait sur la liberté de l’homme, inspirée d’une réflexion du Pic de La Mirandole. Dans son article, il écrit que « l’homme n’a pas de nature ». Il n’est rien de déterminé a priori. En cela réside sa totale liberté ». Pourtant, faisons l’hypothèse que l’homme n’a pas d’essence métaphysique. Limitons nos observations à ce qui est perçu par les sens, sans nous arrêter sur les lumières de la religion. L’homme est un animal social. L’homme sans société, l’homme sans autre homme n’existe pas. La nature de l’homme est le social. L’essence de l’homme c’est le social. Sans social, l’homme n’existe pas. Si à la naissance, on l’abandonne dans la forêt, il meurt. Si à la naissance, on ne fait que le nourrir via un tube, il restera à l’état larvaire. À l’exemple des bébés chinois, abandonnés par leur mère, et l’orphelinat qui s’occupaient d’eux n’a pas pu fournir de soins particuliers, aucune caresse, aucun touché. Ils semblent que sans humanité, sans relations humaines, l’humain s’atrophie.

Ainsi, voilà pourquoi j’ai beaucoup de difficultés à dire que l’homme n’a pas de nature. Au contraire, l’homme a une nature, c’est un être de relations humaines. Ainsi, lorsque M. Ferry déclare, « s’il n’est rien au départ, s’il est « néant », l’homme peut, admirable entre tous, devenir librement tout ce qu’il voudra. » Pourtant, il semble bien être quelque chose au départ, car il ne peut pas devenir librement tout ce qu’il voudra…

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