samedi 6 novembre 2010

La manifestation du mal s’exprime par la perte du libre arbitre


L’attachement à une drogue est un exemple éloquent de la manifestation du mal. Pour un drogué, le mal existe, il le nomme peut-être différemment, mais il existe. Ce n’est pas un concept abstrait, une donnée de la raison seule, mais une force agissante par le corps et la psyché dont l’homme ne peut se séparer.

L’homme drogué est l’homme attaché à des chaînes, si en certaines heures les chaînes lui permettent un espace pour se mouvoir librement, en d’autres heures, elles le tirent à réaliser une volonté qui n’est pas celle du drogué. À ce moment,  c’est la volonté du drogué qui se réalise, non pas celle de l’homme libre. Combien de drogués prennent-ils des décisions contraires à leur conscience lorsque celle-ci est libre? Car, on regrette rarement des actions justes. Toutefois, on regrette de faire le mal. Il est encore moins rare de voir des hommes regretter la consommation d’une drogue.  Pour la plupart des drogués, ils savent qu’ils perdent le contrôle de leur esprit et de leur corps lorsqu’apparaît le besoin de drogue. Ils savent que ces drogues peuvent heurter leurs amis, leurs familles. Toutefois, malgré tout, ils continuent à en consommer.

Se sentent-ils en contrôle? Se sentent-ils gagnés en force? En caractère? Les drogués répondant à l’appel de leur dépendance perdent leur libre arbitre! Après que ce feu est disparu, qu’ils ont consumé leur désir, ils réalisent ce qu’ils ont fait et ils regrettent.

La manifestation du mal
Un homme est seul; au repos dans sa maison;  il lui vient un désir; son cœur bat plus vite; il est déjà trop tard; il sait qu’il est trop tard; il se prend encore à croire en la promesse éternelle du désir; sa pensée s’embrouille; il met tout en œuvre pour obéir à son désir; incapable de réfléchir clairement; sa pensée est comme dans un rêve flou;  devenu déterminé; il trouve un moyen d’accéder à l’objet de son désir; même s’il n’avait jamais agi ainsi en d’autres occasions; enfin, il goûte à son désir; son désir s’éteint; il revient à lui-même; et il se sent pauvre, faible et mort.

Voilà, ce qu’est la dépendance à une drogue. C’est comme si, en nous, un mauvais esprit venait nous chuchoter à l’oreille que cette drogue apportait un plaisir, un espoir ou une volupté qui ne pouvait être goûté autrement. Toutefois,  ce désir naît d’un mensonge. Ce mauvais esprit ne parle aucun langage connu, et pourtant, il connaît notre langage intime. Il sait ce qui nous fera tomber. Il nous connait, il connait notre point d’achoppement.

Nous écoutons sa voix, et pourtant, lorsque nous atteignons le midi de notre conscience, nous savons que la voix de notre désir est trompeuse. 

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