dimanche 20 mars 2011

2e Méditation du carême : La tentation de Jésus au désert

Mathieu 4, 1 : La tentation de Jésus au  désert  (Lc 4, 1 et Mc 1,12)
Christ in the desert - Maria Laughlin
http://marialaughlin.blogspot.com/
Jésus poussé par l’Esprit Saint est amené au désert, où il y jeûnera pendant 40 jours.  Après les 40 jours, le Tentateur s’avança et le soumit à l’épreuve par trois fois :

1.       « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. » Mais Jésus répondit : « Il est écrit : Ce n'est pas seulement de pain que l'homme doit vivre, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »
2.       « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. » Jésus lui déclara : « Il est encore écrit : Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur ton Dieu. »
3.       « Tout cela, je te le donnerai, si tu te prosternes pour m'adorer. » Alors, Jésus lui dit : « Arrière, Satan! car il est
écrit : C'est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, et c'est lui seul que tu adoreras. »

 « Si tu es le Fils de Dieu… »
Jésus ne répond pas qu’il est ou qu’il n’est pas le Fils de Dieu.  Jésus se place à un autre niveau. Le Tentateur en disant à Jésus « si tu es le Fils de Dieu » essaie d’éveiller l’orgueil de Jésus. Celui-ci répond à chaque fois par une phrase de l’Ancien Testament, il n’accepte pas ni ne refuse le défi. Il se place tout simplement à un autre niveau. Comme un adulte à qui un enfant lui dirait qu’il est incapable de faire une telle chose.
Si Jésus avait accepté le défi du Tentateur, il montrerait que son orgueil a été atteint. En répondant par un passage de l’Ancienne Alliance, il se place avec humilité en obéissance face à Dieu le père.

« Tu n’es pas un homme si tu ne sautes pas par-dessus le ravin » 

C’est ainsi que vous pourriez lancer un défi à un compagnon : « « Tu n’es pas un homme si tu ne sautes pas par-dessus le ravin». En excitant l’orgueil de votre ami, vous espérez le voir sauter par-dessus le ravin. Les enfants se lancent des défis comme un jeu.


À la manière de Jésus, ne vous laissez pas avoir par l’orgueil lors du carême. Nous sommes poussière et nous retournerons poussière. Nous sommes tel un arbre, sans le soleil nous serions et nous resterions terre et poussière. Nous ne faisons pas ce carême afin de nous prouver que nous en sommes capables. Le principe et l’objectif de notre carême sont religieux et métaphysique. Le carême n’est pas une compétition, mais un acte de contrition volontaire.  C’est parce que nous croyons qu’il y a trop de bruits en nous que nous jeûnons. C’est que nous croyons que nos animaux intérieurs ravagent notre âme que nous jeûnons. Nous jeûnons aussi parce qu’en nous, il n’y a pas assez de place pour que la grâce de Dieu soit agissante. Nous jeûnons de multiples manières afin que notre attention et notre volonté se portent plus facilement sur la prière et la charité. Il n’y a pas que le jeûne de nourriture; il y a le jeûne médiatique, le jeûne sexuel et d’autres jeûnes sensoriels.


Finalement, ce temps du carême voulu par l’Église doit être aussi vu comme une période propice au travail sur soi. Les activités liturgiques, la lecture quotidienne des évangiles créent un cadre propice au travail sur nos habitudes.


Que ce jeûne puisse nous éveiller à de nouvelles réalités christiques.

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